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Mais ils sont où les vétérinaires ?

La profession
30/06/2016

Les vétérinaires ont de plus en plus de mal à recruter. Où sont donc passés les vétérinaires ?

Une fois n’est pas coutume, nous allons vous parler d’un sujet qui ne touche pas à la téléphonie (quoiqu’on se servira un peu de notre expérience pour illustrer) mais d’un sujet qui touche toute la profession, et qui commence à nous inquiéter, tous, sérieusement.

In the desert

Si quand vous passez une annonce de recrutement vous vous sentez un peu comme ça, cet article est pour vous !

La profession fait face à une pénurie de vétérinaires remplaçants.

Il ne se passe plus une semaine sans qu’une consoeur ou un confrère ne nous demande si nous ne connaitrions pas quelqu’un qui cherche du travail. Tous nous relatent la même mésaventure : ils ont publié une annonce dans La Semaine, La Dépêche voire Vetojob (gloire à eux d’exister ! Hélas le problème n’est pas l’outil mais l’absence de main d’ œuvre…) Et ils n’obtiennent aucune réponse.

Depuis que nous avons créé nos deux sociétés – Vetalia*  en 2008 et Vétophonie* en 2010 - nous avons doucement (quoique...) mais sûrement, vu la situation du recrutement vétérinaire en France se dégrader.

En 2008, en plein débat sur la directive service, on nous promettait un afflux de vétérinaires formés en Belgique. On nous agitait cela sous le nez comme un épouvantail : ces belges, censés être des « sous-vétérinaires » allaient nous envahir, nous voler le pain de la bouche, vieille rengaine… Force est de constater que l’invasion n’a pas eu lieu ! On aurait tellement aimé pourtant...

Les années ont passé, on a vu défiler des candidatures parfois loufoques de vétérinaires d’autres continents qui n’avaient pas l’équivalence pour exercer en France, et puis petit à petit plus rien, ou si peu…

Tous les types de postes, toutes les régions sont concernés.

Au début on s’est dit que c’était nos particularités de travail : des gardes, de nuits, de dimanches, à domicile, qui effrayaient ; mais on s’est vite rendu compte que le problème se généralisait ; des consoeurs et des confrères qui proposaient des postes en clinique avec des clientèles et des plateaux techniques intéressants, ne trouvaient pas de candidats…

On aurait pu penser que les jours proposés, les classiques mercredis, samedis et les vacances scolaires avaient de quoi effrayer les jeunes recrues, mais même des postes à 4 jours par semaine sans les samedis faisaient chou-blanc.

Aujourd’hui, comme nous sommes souvent au  contact des vétérinaires, on nous demande régulièrement si nous avons des explications, si nous savons où sont les vétérinaires ?

Pourquoi cette pénurie de vétérinaires ?

Au risque de vous décevoir, nous n’avons pas la réponse. Comme vous tous, nous sommes confrontés lorsque nous voulons recruter à cette peur du vide ! Au début de ma « carrière » de recruteur, après plusieurs entretiens, j'ai été très surpris quand un jeune confrère m'a enfin répondu qu'il souhaitait être vétérinaire « généraliste » ; en effet dès mes premiers "rounds" d’embauche au sein de Vetalia j’ai été frappé par le nombre de nouveaux vétérinaires dont les aspirations étaient aussi éloignées de la clientèle classique ! Tous voulaient être imageurs, chirurgiens, spécialistes de ceci ou de cela…

On a tous en tête des exemples de ces nombreuses consoeurs et nombreux confrères qui se reconvertissent. Nous avons dans notre entourage beaucoup plus de vétérinaires qui n’exercent pas que nous n’en connaissions il y a 20 ans.

Chacun a des anecdotes à ce sujet ; on m’a même raconté l’histoire de vétérinaires qui préfèrent postuler comme ASV parce que pas assez sûrs d'eux, ils ne veulent  surtout pas exercer…

Alors quelles raisons ? Loin de nous l’idée de prétendre apporter LA réponse. Comme vous tous nous supposons qu’il y a plusieurs pistes :

La réponse qui revient souvent, comme une évidence un peu trop facile (et un peu trop sexiste aussi 😉 ) : la féminisation de la profession.  Pourquoi, par quel biais, quels ressorts ?  Des études récentes semblent montrer que les femmes restent moins longtemps dans la profession que les hommes. Pourquoi ? Parce qu'elle sont souvent en première ligne pour élever les enfants ? Parce qu'elles aspirent à des métiers moins stressants ? Il est difficile de donner un crédit sérieux à cette hypothèse sans tomber dans des clichés machistes. Quand bien même cette féminisation serait une des causes, je ne crois pas que cela suffise à expliquer  le problème de recrutement dans la profession.

La génération Y, Z ou que sais-je encore ? Là encore, on n'a pas envie de tomber de le débat un peu réac, un peu vieux cons du "c'était mieux avant", "nous, à notre époque, etc". On a néanmoins le sentiment que cette génération est peut être moins encline que nous à sacrifier la qualité de vie pour le boulot ? A-t-elle vraiment tort ? 😉

Generations Comparison infographic, Generation X, Generation Y, cartoon character-vector

Un « lobbying » des Ecoles et des CHV pour l’hyperspécialisation ? Je l’entends parfois mais je peine à le croire, du moins à cette idée de lobbying. Il s’agit peut être d’une forte appétence de cette génération pour l’excellence qui va de pair avec l’évolution constante des technologies et de la médecine vétérinaire en générale. Les clients suivront-ils ?

La problématique n’est pas de savoir pourquoi, mais de trouver la solution !

On peut se poser tant de questions, formuler tant d’hypothèses, mais au final, le vrai sujet est-il là ? A notre avis, il n’est plus temps de chercher à comprendre pourquoi ; il faut trouver des solutions ! Il y a urgence ! Est-ce que nos instances ordinales mais surtout syndicales se penchent sur la question ? Quelles peuvent être les réponses ?

La profession va au devant d’un gros problème, c’est tout son modèle économique qui est menacé.

Alors on espère que très vite, dans les mois à venir, des solutions vont émerger. Si vous avez des idées, des suggestions, des commentaires, une envie de coup de gueule ou autre, n'hésitez pas à mettre un commentaire à la suite de l'article. Cette page est là pour ça !

A bientôt.
CLD.

* Vetalia est un sercice d’urgences vétérinaires à domicile sur Paris et la Région parisienne 24h/24 7j/7 plus d’infos ici www.vetalia.com
*Vétophonie est un télésecrétariat exclusivement vétérinaire 24h/24 7j/7 plus d’infos ici -> www.vetophonie.fr

 

7 commentaires

Commentaires

  • Bongars dit :

    Très curieux ce constat dans votre article, je pensais que nous étions en sureffectif ; en particulier dans les zones urbaines et au bord de la mer. Apparemment les postes proposés n’attirent pas, mais peut être que nous ne sommes pas attractifs pour une génération qui préfère les activités moins ordinaires. Parler de l’excellence c’est bien normal comme préoccupation, mais l’excellence dans tous les domaines c’est impossible. Alors, face au choix d’exercer ou de na pas exercer, les candidats préfèrent peut être ne pas courir le risque de ne pas être à la hauteur.
    On nous a peut être raconté des salades sur notre métier qui a beaucoup évolué mais qui reste quand même centré sur une pratique quotidienne assez répétitive. L(humilité au quotidien , face à des situations où nous devons faire preuve de patience, d’abnégation parfois. Les beaux cas cliniques un peu extraordinaire et bien ficelés comme on les voit sur nos revues professionnelles, cela n’arrive pas tous les jours. Les clients savent ils apprécier à sa juste valeur la qualité de nos services et puis au final les propositions de salaire ne sont peut être pas très attrayantes au regard des efforts demandés pour les études, l’installation , la disponibilité, la formation permanente. La gestion au quotidien est de plus en plus pénible face à des contraintes réglementaires et administratives de plus en plus lourdes.
    Bref , faire de la clientèle , cela devient vraiment un challenge quotidien et demande une grande motivation.
    Etant en fin de carrière , j’hésite malgré tout à prendre ma retraite car je reste quand même attaché au métier. Le matin je prends le chemin de mon cabinet avec plaisir, et la seule idée de ne plus exercer me semble pour l’instant inacceptable. J’aimerais pourtant passer le relai en douceur à la jeune génération, mais comment faire maintenant si cela n’intéresse plus personne ( ce qui m’étonne quand même beaucoup et reste à vérifier)
    Mon seul conseil est avant tout d’aimer son travail et de la faire passionnément et avec humanité.

  • Christophe LE DREF dit :

    Merci François pour ce beau témoignage.
    Il n’est pas question de dire que ce métier n’attire plus, loin de là. En revanche c’est un constat que nombreux font : nous peinons à recruter. C’est peut être le statut de salarié qui n’attire pas tout simplement. Sommes-nous une profession dont la vocation est d’être salariée est peut être la vraie question. Le vétérinaire doit il être libéral ou ne pas être ?…Bref, en tout cas, comme vous et comme nombre d’entre nous, nous restons fidèlement attachés à cette profession, fiers d’être vétérinaires !

  • Jennifer dit :

    Pour moi comme dans tous les corps de metiers il y a penurie car il est bien plus facile de se mettre au chomage en France qu’ailleurs et que certains n’ont plus ce besoin de travailler pour subsister. Si tous les vetos au chomage etaient sur le terrain il n’y aurait pas de pénurie. Triste réalité de l’assistanat français.

  • Christophe LE DREF dit :

    Y a-t-il vraiment beaucoup de vétérinaires au chomage ?

  • sandrine dit :

    Oui d’après les derniers chiffres Pole Emploi transmis à l’Ordre, il y en aurait 1800 – à vérifier – mais chiffre qui revient souvent

  • ROY dit :

    Bonjour,
    je ne suis pas vétérinaire ! alors me direz-vous que faites -vous là ? je suis père d’un jeune homme qui est arrivé cette année au 628e rang du concours véto France en 2019.
    3 années en prépa ( et il faut les faire car en termes de résistance au stress , de pugnacité, de somme de connaissances et de passion : le niveau est élevé !) , pour être refoulé alors que sa passion sont bien les animaux et ce beau métier de vétérinaire.
    Je cherche désespérément une solution européenne, puisque la France n’en veut pas .
    Mais pourquoi en France les instances sont-elles si sélectives ? , alors que vous professionnels soulignaient cette pénurie ?
    Je ne dis pas qu’il faut baisser le niveau, mais franchement la sélection n’est pas en phase avec le métier. Pour info,
    il n’a jamais tourné de l’œil pendant ses stage en clinique vétérinaires. ses rapport de stage sont excellents.
    Quelle est la solution pour mon fils ? Pouvez-vous me conseiller.

    Bien cordialement.
    Pierre ROY 06.77.73.84.39

  • Christophe LE DREF dit :

    Nous sommes parfaitement d’accord avec votre constat. Nous ne comprenons pas plus que vous mais n’avons malheureusement pas trop notre mot à dire.

    Des solutions (formation privées) semblent exister à l’étranger : Espagne (Cursus en anglais), Roumanie, Portugal (1ère année du cursus en français)…

    Bon courage à votre fils (et à vous pour le soutien que vous lui apportez)

    Bien cordialement

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